Le bouclier tarifaire sur l’électricité va prendre fin au 1er février mais sans la hausse de taxe initialement prévue par le gouvernement, selon un arrêté publié samedi, permettant une baisse attendue de 14 % du tarif réglementé pour les particuliers, selon le gouvernement.
L’arrêté stipule que la taxe remontera mécaniquement au 1er février à son niveau d’avant-crise, relevé de l’inflation, soit 33,70 euros par mégawattheure pour les particuliers contre 22 euros actuellement, mais sans hausse supplémentaire, permettant donc au tarif réglementé de répercuter la baisse des prix du marché international.
Le projet de budget initial présenté par Michel Barnier prévoyait de relever cette taxe pour obtenir 3,4 milliards d’euros afin de combler le déficit public, ce qui aurait eu pour conséquence de limiter la baisse de la facture des ménages à 9 %. Mais cette mesure phare du projet de loi de finance avait été contestée avec force par la gauche, le RN et même quelques élus LR, craignant pour la facture des Français.
56 % des usagers concernés
Dans une ultime concession pour éviter la chute de son gouvernement, Michel Barnier avait renoncé à cette hausse le 28 novembre, sans toutefois éviter la censure quelques jours plus tard. L’arrêté publié samedi « porte sur la fin du bouclier tarifaire qui avait été mis en place à la suite des fortes augmentations liées aux tensions sur le marché de l’électricité en 2022 et 2023 », a-t-on expliqué dans l’entourage du ministre de l’Industrie Marc Ferracci.
« Les augmentations de taxes prévues dans le projet de loi de finances initiale n’entrent pas en vigueur » et « la baisse des prix de l’électricité devrait être, comme l’a annoncé le Premier ministre le 28 novembre dernier, de 14 % en 2025 », a-t-on ajouté. Les cours de l’électricité ont fortement reflué sur les marchés et les 22,4 millions de ménages et entreprises en contrat de tarif réglementé de vente (TRV), soit 56 % des abonnés, en profiteront donc malgré la fin du bouclier tarifaire.